Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
24 août 2013 6 24 /08 /août /2013 23:45

VTC COUV

Partager cet article
Repost0
2 décembre 2010 4 02 /12 /décembre /2010 22:39

VTC-COUV.jpg 

d'un côté, et à ça de l'autre :

 

Un homme part dans l’espace rechercher la tranquillité. Ça ne se passera pas comme prévu. 

Un autre a installé des antennes-satellites dans son jardin. Ça ne s’est pas passé comme prévu.

Les hommes se rassemblent dans une dynamique commune. Ça ne se passe pas comme prévu.

Mais qu’est-ce qui était prévu ?

 

Les coïncidences résultent-elles exclusivement du hasard ?

Avons-nous vraiment compris ce que nous avons expliqué ?

 Comment fonctionnent le réseau ECHELON, la NSA, l'ONU, le CUL ?

Que peut-on faire avec des photos pornographiques ?

 La haine et la bêtise sont-elles définitives ou irrémédiables ?

Les dieux sont-ils tombés sur la tête des hommes ?

 

Traduit du français par son auteur, ce manuel de délire spatial raconte l’Histoire du monde en apportant à ces questions des réponses imprévues.

Photo-4eme.jpg

 

Partager cet article
Repost0
25 novembre 2010 4 25 /11 /novembre /2010 00:13

On est tous dans la gadoue, mais certains regardent les étoiles. Oscar Wilde

 

Pendant que les sages cherchent le pont, les fous traversent la rivière...Dicton oriental

 

"Deux choses sont infinies: l'univers et la bêtise humaine. En ce qui concerne l'univers, je n'ai pas acquis la certitude absolue." Albert Einstein

 

L’humanité n’est ni assez intelligente ni assez tenace pour avoir la méchanceté que d’aucuns lui prêtent. Proverbe lyonnais

C’est bien vrai. Et c’est pas à son honneur.

Commentaire et remarque personnels.

 

Y’a rien de plus propre que la merde quand c’est bien lavé. Autre proverbe lyonnais

 

L’éternité est aussi effrayante que l’idée de ne pas y être. Bou Bou Laine Tou Mou

 

 

 

Avertissement général

 

          Cette histoire est imaginaire, ce n’est pas un reportage. Si les lieux en sont repérables et les événements plausibles, les personnages, noms, caractères, ont été inventés.

Malgré cet avertissement, il y aura toujours des cons pour déclarer que c’est d’eux dont il s’agit, ici décrits en des termes et situations ne leur convenant pas, aussitôt qualifiés de diffamatoires, insultants, inacceptables, etc. Au lieu de fermer leur gueule et essayer d’évoluer, ils se rendent en justice, bave aux lèvres, décrivent avec force rhétorique gesticulatoire leur dignité outragée et leur honneur bafoué, pour essayer de récupérer du fric, voire simplement pour faire chier, leur façon à eux de se sentir exister.

J’y peux rien, il y a des cons partout.

 

Avertissement aux cons

 

Je confirme à ces têtes à claques que l’humanité maintes fois citée dans cette histoire est bien la leur : désespérante de bêtise, suintante de fatuité et définitivement nuisible, destructrice, suicidaire. Et je les informe, préalablement à la crise hystérique qui ne saurait les épargner, trop de caca obstruant leur siphon cérébral, que je suis responsable de mon écriture, pas de leur lecture. Je pense ce que j’écris, il y a unité, cohérence. Eux, pensent que je ne devrais pas l’écrire, le pensant n’a plus rien à voir avec l’actant, il n’y a plus unité, il commence à y avoir incohérence. Qu’ils écrivent ce qu’ils pensent, qu’ils essaient de penser à ce qu’ils écrivent, bref qu’ils essaient d’être efficaces, constructeurs, au lieu d’en empêcher les autres en compensation de leur incapacité à y arriver.

 

Avis aux Autres

 

         Mieux qu’une nouvelle bible, un nouveau coran ou une nouvelle torah, pour ne citer que les trois qui se distinguent méchamment ces derniers millénaires parmi la tripotée de « Manuel du parfait croyant » auxquels une écrasante majorité d’hommes se réfère depuis si longtemps pour justifier a priori ou a posteriori ses actes – quels qu’ils soient, mais surtout les très cons, individuels et collectifs – cette histoire de l’ère spatiale, extra terrestre, apportera à qui la comprendra une toute inhabituelle vision ontogénique et phylogénique de l’espèce humaine, dont je me demande toujours quand l’homo connardum qui la peuple deviendra vraiment sapiens.

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 02:09

...vous savoir tous à jamais disparus, non pas retournés au néant, qui n’existe pas, ou alors seulement dans la tête de quelques simples d’esprit comme vous – ça doit quand même faire quelques bons milliards, bien lourds, bien gras – mais retournés à l’état d’atomes d’où vous n’auriez pas dû sortir. Ça a été un coup foiré de la matière, cette combinaison. Ça a été n’importe quoi. Et vous savoir ainsi atomisés, moléculisés, photonisés – il y a quand même quelques lumières parmi vous, je trouverais normal qu’ils ne finissent pas comme les étrons que vous êtes – m’aurait au moins permis de garder encore un doute, une petite interrogation, un vague point d’incertitude, émergeant comme un nageur qu’on n’attend plus au milieu d’un océan d’évidences, sur votre devenir, autrement dit sur ce que vous serez peut-être si vous évoluez. Parce que pour le moment, vous faites plutôt du rase-motte de ce côté-là. Vous êtes la forme la plus accomplie, au regard de certains critères qui me servent de thermomètres pour vous prendre la température, de la vie animale. Ça veut dire quoi ? Que vous êtes des animaux avec la faculté de vous en rendre compte. Mais ça s’arrête là. Vous fonctionnez uniquement sur l’air de « Le plus gros, le plus fort ». Difficile de faire plus animal. 

 

 

 

...c’est à dire jusqu’à la prochaine connerie que vous ferez, ou celle de trop, ou troisième proposition, la prochaine tuile générale comme celle que je vous ai évitée, mais je penche beaucoup pour les deux premières. Vous avez des dispositions pour ça qui frisent l’excédent. Plus que de l’instinct, c’est une vocation. Vous pouvez pas aller contre. L’instinct, avec une bonne couche de conscience au-dessus, on en a vite fait le tour, on peut le gérer, le canaliser quand il s’agit de niquer, le stimuler quand il s’agit de créativité artistique, l’encourager quand il s’agit d’entraider, le protéger quand il s’agit de survivre, le développer quand il s’agit de réfléchir, en faire une base stable pour quand on se sent vaciller, mais la vocation, ça ne se contrôle pas, ça se vit. Quoique, en parlant de vous, le mot « subi » conviendrait mieux. En gros, vous n’êtes pas capables de faire autrement que ce que vous faites, et franchement, c’est globalement à chier. Pas positif du tout, ce « globalement », en terme de qualité. Et comme, avec vos yeux d’enfants cons, vous ne voyez que la quantité, vous vous précipitez sur la plus grosse barbe à papa... 

 

 

 

 

...vous êtes en sursis. Je sais ce qui m’attend, vous ne savez pas ce qui vous attend, alors que je le sais aussi, et franchement, je m’en serais passé. Passer toute sa vie avec des têtes à claques de votre modèle, en sachant qu’on n’en a qu’une, et qu’elle est finissable sans come back, sans somewhere else, c’est pas vraiment la joie tous les jours. Parce que quand on croit que vous êtes arrivés au maximum de la connerie – parce que vous êtes en permanence arrivés au maximum de la connerie – on se dit que vous ne pouvez pas aller plus loin. Eh bien si ! Vous y arrivez. A chaque fois. J’allais dire « comme dans un état second », mais chez vous c’est un état premier, c’est à la fois votre moteur, votre carburant, votre route, votre destination. Vous roulez dans la connerie, à la connerie, vous la suivez sans vous arrêter, vous inquiétez pas, vous allez y arriver, vous n’êtes déjà plus loin du bout. Comme d’habitude, vous allez vous en rendre compte trop tard, et essayer de vous en sortir en improvisant une solution encore plus con que toutes les autres, comme à l’accoutumée. Il y a des vocations incontournables. »

 

 

 

 

   Seul un dieu pourrait être « celui qui sait ». Parce qu’il serait l’intelligence totale, permettant la compréhension de tout, AVANT que ce tout existe, puisqu’il est censé être à l’origine de tout. Et donc s’il existe un hasard, c’est qu’il n’existe pas de dieu. Cette tentative de compréhension de tout, nous, humains, essayons de la faire. Mais nous l’exécutons dans le sens inverse d’un dieu. Nous, elle nous dirigera vers l’intelligence, alors qu’un dieu l’est au préalable. Même si un jour nous comprenons tout, l’univers, la façon dont il est structuré, de la plus petite particule, énergie-matière, à la plus grande galaxie, en passant par les innombrables combinaisons chimiques du vivant, ce n’est pas nous qui aurons fait ce tout. Contrairement à ce que disait le grand Monsieur Rostand, la Science ne fera pas de nous des ahuris, elle nous permettra tout au plus de nous asseoir à la droite du dieu qui aura créé le tout. Et si, ce jour-là, nous découvrons qu’il n’y a personne à l’endroit où nous pensions trouver quelqu’un, nous ne pourrons que nous poser des questions sans savoir y répondre : est-il ou sont-ils partis ? provisoirement ? définitivement, se disloquant pour créer l’univers et tous les machins qu’il y a dedans que nous venons enfin de comprendre comment ils marchent ? Et, la question qui tue : mais où était-il avant de créer l’espace-temps ? Et la question qui achève : mais qu’était–il ?... Qui veut prendre le sujet ? Vous, le religieux au fond à droite ? Je sens que vous allez nous entraîner vers une réponse conventionnelle, genre Dieu-est-tout sait-tout est-éternel, il est le début et la fin – au moins les nôtres, Génèse et Apocalypse – bon, merci, votre argumentaire n’a pas à être compris, seulement accepté, et comme je n’accepte que ce que je comprends, je crains de ne pouvoir corriger votre copie, autant par incompétence que parce que vous ne le supporteriez pas. C’est le problème avec vous. Dès qu’on réfléchit, vous repartez toujours du début, l’affirmation orale ou écrite, déjà donnée, des choses remplaçant la réflexion. Vous changez les commentaires, les arguments, les explications – car vous expliquez, aussi fantaisiste que cela paraisse puisqu’il n’y a pas réflexion – cause-effet-raison, mais on tourne en rond. Comme des derviches. Y’en a pas un qui décolle. L’univers n’est pas à votre échelle, et ça vous dépassera à jamais. S’il existe un ou des dieux hors de lui ou préalable à lui, comment pouvez-vous vous imaginer être une de ses préoccupations ? Les choses perdurent, l’énergie aussi, seul le temps s’éternise, pas la matière, qui change sans arrêt de forme. Les pauvres esprits que vous êtes ne sont qu’une émanation de cette matière, et quand bien même il perdurerait quelque dieu, seul et unique ou accompagné, ils seraient d’une autre dimension que vous et moi… 

 

 

 

 

   Votre manque de lucidité permanent, votre abêtissement érigé en way of life, votre stupidité profonde dans la réflexion, ou ce que vous déclarez être telle, le commandement, l’organisation du monde que vous vantez, sont beaucoup plus dangereux que votre science n’est protectrice. Ce que vous présentez comme admirable ressemble fâcheusement à l’eldorado de la bêtise. Votre niveau d’intelligence n’évolue pas, contrairement à vos progrès techniques. Dans ces conditions, le mieux que l’on puisse faire est de tenter d’estimer la durée de votre sursis. Au jour d’aujourd’hui, il ne dépasse pas quelques décennies. Vous chiez dans votre gamelle, vous chiez dans votre lit, pas par peur mais pour pas qu’un autre s’en nourrisse ou y dorme. Des centaines de millions d’entre vous meurent doucement, lentement, sans se battre car ils n’en ont pas la force, ce qui vous facilite la vie puisqu’ils meurent ainsi silencieusement. Ils ne sont qu’un des quelques boulets que vous traînez, dont vous vous débarrasserez en limant la chaîne. Vous le pousserez dans le fossé le moment venu et repartirez de l’avant, car vous êtes de ceux qui avancent, du moins c’est ainsi que vous vous voyez. Et si les difficultés que vous rencontrez deci-delà sur votre chemin vous forcent à vous adapter, vous autorisant du même coup une grande giclée masturbatoire d’auto-satisfaction, vous n’en continuez pas moins à marcher à reculons, les yeux fermés, donc sans avoir aucune idée de l’endroit où vous êtes, encore moins de la direction que vous suivez. Dans de telles conditions, il est inévitable que votre histoire s’achève de façon aussi médiocre que vous l’écrivez. La seule inconnue qui reste est la nature de l’événement qui vous mettra définitivement en cessation d’activité. Statistiquement, la probabilité qu’un autre météore vienne mettre un terme à votre nuisibilité et à toute l’insanité du monde dont vous l’avez imprégné, est beaucoup plus faible que votre potentiel à provoquer vous-mêmes un tomber de rideau en fin d’un dernier acte auto-destructeur. Je vous joue donc gagnant dans la prochaine course à l’apocalypse. Ce que l’absence de divin dans l’univers ne provoquera jamais, vous en serez – et heureux de l’être, comme à votre habitude – les créateurs. Personnellement, j’aurais préféré être absent à la remise des awards, car la seule récompense que vous méritez est quelques millions de coups de pompes dans le cul, mais puisque vous vous êtes arrogé le droit – que vous justifiez à vos yeux bêtes et haineux par des arguments de circonstances, bêtes et haineux – de m’empêcher de repartir, j’aurai la satisfaction, dérisoire tant elle manquera d’imprévu, de vous voir enfin dégager le terrain en me maudissant, comme si votre incapacité à vous en sortir était le résultat de mon pronostic présent. 


Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 02:04

« …Rien n’interdit de tuer l’autre. Si vous ne vous l’interdisez pas vous-même, aucune autre barrière ne vous empêchera de le faire. Il n’y a pas de dieu armant ou retenant votre bras, vous encourageant à arrêter la vie de quelqu’un ou vous suggérant de la protéger. Dieu, celui du pardon ou du châtiment, qui demanderait que l’on tue son enfant pour vérifier qu’on l’adore et qu’on le révère bien – je vois pas le rapport avec le massacre d’un gosse –, celui auquel vous croyez avec plus ou moins de conviction, ou, comme moi, que vous regrettez de savoir ne pas être autre chose qu’un truc qui aurait peut-être pu servir, n’est qu’une invention humaine, tellement sociabilisée que nul n’en ignore le concept, ce qui le rend incontournable au quotidien pour tout le monde. Certains s’en servent pour s’élever, hiérarchiquement ou spirituellement. D’autres, comme moi, ont toujours l’impression de marcher dans un chewing-gum à chaque fois qu’ils constatent que les autres se réfèrent à quelque chose qui leur est intérieur comme si c’était une réalité à laquelle tous doivent obédience. Comme si la conscience de ce quelque chose le concrétisait. Mais fabriquer ex-nihilo – en assemblant quoi que ce soit de préalablement inexistant – des atomes ou des créatures de l’imaginaire, n’est pas à l’échelle humaine. Il faudrait bien garder à l’esprit ce que l’on est, et ne pas croire que l’on peut faire au-delà. Il y a un domaine dans lequel l’homme n’a aucune place, car il n’a pas l’envergure requise, c’est le divin. S’il existe un ou des dieux – pourquoi n’y en aurait–il qu’un ? Encore un truc de constipé, ça…. –, la dimension dans laquelle ils évoluent, disons, pour faire plaisir aux cartésiens que j’entends grogner au fond, la dimension dans laquelle nous, hommes, évoluons, n’est pas du tout la même. Nous, on va notre petit chemin de matière, notre petit bout de temps, une vie ça s’appelle, qui, en chevauchant celle des autres qui se chevauchent toutes, finit par créer une dynamique dont nous avons la mémoire. Comme nous savons exprimer des concepts, nous appelons cela la vie. Cette fois, ce n’est plus la nôtre personnellement, ça devient une propriété collective inaliénable, dont chacun est usufruitier. C’est très joli, cette maison familiale au bord de la mer, surtout pour les esprits simples que ça fascine, tellement qu’ils n’en voient plus la principale caractéristique : ils n’y sont en vacances que pour un séjour. Ensuite, ça continuera sans eux, et, là, leur religion, dont la force de la conviction avec laquelle ils s’y engouffrent dépend avant tout de la trouille – inconsciente, bien sûr, ils sont pas tous complètement crétins – qu’ils ont de leur fin et de leur après-sejour, les soulage de leur angoisse de mort en les faisant s’imaginer qu’ils seront toujours présents, mais un peu différemment. En ange sur un petit nuage – personne ne s’imagine ange sur un gros nuage d’orage dans l’Atlantique Nord – ; pour certains gentils un peu naïfs, en esprit continuant à voir le monde et les autres en surplomb cinématographique ; pour d’autres, en une quelconque entité fromagesque et transparente jusqu’à l’invisible. Le fait que ce délire présuppose que l’esprit ainsi survivant ne saurait être capable d’aucune activité intellectuelle impliquant la participation d’une mémoire qu’il n’a plus, ne les arrête pas dans leur croyance. Pur esprit immortel avec la mémoire d’un yaourt allégé. L’élémentaire et basique, rédhibitoire, contradiction avec la réalité de la matière élémentaire, ne leur apparaît pas. Elle reste coincée derrière leur incapacité à appréhender l’univers. Les indiens se voient après la mort en caillou ou en brin d’herbe, c’est encore ce qu’il y a de plus cohérent si on veut bien se donner la peine de se dire que la matière humaine obéit à un ensemble de règles incluses dans ce qu’on appelle la chimie du carbone… Je vous absous. Que voulez-vous que je fasse ?… Autant on pourrait reprocher à un pas con de faire comme s’il l’était, autant on ne peut reprocher à un con de l’être. Il ne le fait pas exprès, il est tout simplement incapable de faire autrement, d’être autrement…»

 

 

 

« … le SIDA va vous revenir dans la gueule. Pour une raison simple, qu’un enfant de cinq ans comprendrait mais que, vous ! ne comprenez pas. Vous soignez dix fois moins de malades du SIDA qu’il ne s’en répand tous les ans. Question : combien d’années vous faudra-t-il pour atteindre un niveau de saturation mondiale ? Vous, avec votre cerveau de charançon, voyez les choses autrement. Vous comptez seulement que vous aurez un vaccin avant que ce niveau explosif soit atteint. Vous pourrez vous soigner, et c’est marre. Les dizaines de millions de morts à venir, c’est toujours ça de moins à nourrir ensuite. Puis c’est des pauvres, ils n’apportent pas grand-chose à l’économie mondiale, à part des emmerdements. Ils ne peuvent rien acheter d’autre que ce que vous pouvez leur vendre, du Coca et de la merde à petit budget. Ils vivent dans des trous à rats qu’ils partagent avec eux – il y en a même qui se bouffent entre eux –, ça pue parce qu’ils n’ont pas d’égouts et n’en auront jamais, ils sont pauvres, qu’ils se démerdent. La charité inscrite dans les bible, coran, torah, et autres modes d’emploi pour insuffisants cérébraux, est occasionnelle, accessoire, insuffisante. »

 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 01:43

…et je suis sûr que pendant que je vous parle, vous êtes en train de faire une de vos innombrables conneries, d’en accumuler une bien épaisse par-dessus la dernière même pas finie, avant la prochaine qui se prépare, parce que vous les préparez ! les conneries que vous faites. Ce serait accidentel, on pourrait se dire, ça leur servira de leçon, la prochaine fois vous ferez gaffe. Mais c’est pas du hasard ou de l’inattention, c’est de la préméditation. Responsabilité totale, et collective. Vous, les occidentaux, friqués, maîtres du monde, cons à pleurer, fouteurs de merde partout, depuis et pour toujours. Et les autres, tous les autres, les haineux, les envieux, les plagieurs, les affamés, les insignifiants, incapables de maîtriser leur reproduction, enfermés dans leurs hiérarchies primitives et leur religion handicapante, qui n’ont qu’une envie, avoir les moyens de faire la même chose que vous, d’être comme vous. C’est normal. Ils le sont déjà comme vous. Aussi cons. Seulement plus fauchés.

 

 

 

 

L’avocate de Tog : – Je proteste ! Monsieur le Procureur n’énonce pas un fait, mais une hypothèse qu’il transforme en une supposition calomnieuse.

Le Procureur : – Mais demandez donc à votre client, Maître ! S’il avait pu faire le tri...

Tog : – Ça ! C’est certain que je ne me serais pas beaucoup esquinté pour sauver un con doublé d’une ordure. Deux nuisibles d’un coup, en ces temps de surpopulation galopante, ça ne peut être qu’une satisfaction.

Le Procureur : – Continuez à vous montrer tel que vous êtes : méprisant, insultant, moqueur, hautain, en un mot : supérieur. Car c’est ainsi que vous vous considérez, par rapport à nous tous qui sommes, c’est évident, de pauvres imbéciles. Et pourquoi nous estimez-vous si peu : parce que nous respectons la loi, les autres, la vie commune, la société, avec ses défauts, certes, mais aussi ses qualités. C’est la société qui nous fait évoluer, c’est la société qui travaille, chacun dans la main de l’autre, c’est la société qui construit, des maisons pour vivre, des hôpitaux, pour soigner ses malades, des écoles, pour enseigner à d’autres qui continuerons après nous, améliorant sans cesse ce monde d’où nous venons tous et que nous partageons tous. C’est cela aussi que vous avez refusé en partant. C’est cela aussi que vous avez nié en vous enfuyant. Il vous est facile maintenant de dire que vous êtes revenu pour sauver tout cela, alors que vous n’aviez pas le choix non plus, pas plus que nous n’avions le choix de partir, nous aussi, nous prélasser dans une solitude égoïste. Nous, nous restons solidaires…

Tog : – En vous faisant la guerre, en vous crachant à la gueule les uns les autres, en vous pourrissant la vie, quand vous ne la mutilez pas, prélude à son extinction définitive.


 

 

   L’alphabétisation de tous, la liberté, la nourriture, ça ce sont de vrais combats. La guerre, il faut la faire pour apporter quelque chose. Vous ! ne la faites que pour prendre. Des matières premières, car vos besoins sont incœrcibles et vous êtes prêts à tuer pour ça ; de l’eau, que vous n’êtes pas foutus d’amener partout où il en faut depuis la mer ; du bétail et des récoltes, que c’est beaucoup moins fatigant quand c’est le voisin qui s’est fait chier à les produire ; des femmes, parce que ce sont des objets de confort masculin et que vous avez un sens de la complémentarité sexuelle pas vraiment équilibré. Je hais tous ces vieux cons, de tous horizons, pays, religions, qui ont pour premier credo de ne pas envoyer leurs filles à l’école. Ils font partie de la lie de l’espèce masculine, et j’en avais marre de gerber tous les matins en pensant à la nuisance qu'ils allaient répandre jusqu’à ce qu’enfin ils crèvent, et soient remplacés par leur descendance qui continuera comme leur père et le père de leur père, avec pour seul credo « c’est comme ça depuis toujours ». Un machin comme ça, capable de formuler ce type d’aphorisme définitif dans une des six mille langues humaines sans que ça l’électrocute quelque part dans son cerveau polymérisé, ça n’est pas un machin qui évolue, c’est une merde qui stagne…  

 

 

 

   S’il ne peut être arrêté dans une prise de position qu’il n’aurait pas dû prendre, par une limite légale de son pouvoir exécutif, vous êtes perdus. Le président élu devient un dictateur de fait. La façon la plus simple et la plus saine d’assurer un exécutif raisonnable est la collégialité. Un pays comme la France, pourtant potablement démocratique, comme les autres habituellement qualifiés de tel, est encore loin d’être assez mûr pour ça. Elle en est encore au chef de tribu, nommé au cours d’une grande opération de propagande – quand il faudrait un examen de passage élaboré par des gens sains, noté par le Parlement et sanctifié par un référundum, si on veut se la jouer socialement clean jusqu’au bout – opération d’agit-prop appelée élections présidentielles, au terme d’une campagne où les candidats ont tenu à bien montrer leur gueule, de plus en plus soignée – quand c’est pas retouchée – leur bagoût, où ils ont exprimé « leur préoccupation » de la vie de leurs « concitoyens », « leur compréhension » de leur insatisfaction, et pendant laquelle le vainqueur – car il s’agit d’un combat qui laisse aussi des perdants, bel exemple de darwinisme humain – a promis des trucs qu’il va ensuite passer son mandat à expliquer que c’est pas possible, et pourtant, il a fait tout ce qu’il a pu, avec les moyens dont il disposait, alors si ça a foiré, c’est pas de sa faute, mais celle des voisins, ou des voisins des voisins, ou de la météo qu’a pas joué le jeu, c’est pas de bol quand même, ce putain de nuage qu’est passé, entraînant l’orage derrière lui, et vous en avez tous pris plein la gueule. Moi, Président de la République, je vais vous expliquer quelle sera ma stratégie des années à venir pour développer notre économie afin qu’elle produise assez de parapluies pour que ça n’arrive plus à personne...

 

 

 

…L’homme, de façon générale – on peut dire moyenne, qualitativement, étant donné le niveau intellectuel de la grande majorité de l’espèce – est incapable de penser le temps sans s’y inscrire. Il n’arrive pas à penser le temps sans lui. Il peut comprendre que c’est possible, puisque le temps existait avant lui. Aucune religion, jamais, n’a raconté autre chose que l’existence du monde antérieure à l’homme, puisque du monde primitif sont nés les dieux, dont sont nés les hommes. Vérifiez, c’est toujours comme ça que ça se passe. Alors si le temps est préalable, car il a permis la création du monde, et la présence du crétin vivant qui ne peut faire autrement que comprendre cette évidence, le même crétin, obligatoirement confronté un jour ou l’autre à la mort, n’a pas beaucoup d’effort à faire pour imaginer que ça va lui arriver. Et il a beaucoup de mal à s’imaginer autrement que cadavre, froid, inerte, puis décomposé, puant, enfin les os qui restent, ombres de nous-mêmes. Alors comme notre crétin est un peu naïf sur les bords – il suffit de voir comment il fonctionne sur le plan politique depuis les derniers milliers d’années – voire carrément très con parce qu’on ne réfléchit plus de la même façon quand on a la trouille, il a une réaction infantile très compréhensible. Il s’accroche à ce qui le rassure, comme le rassurait sa maman quand il était petit. La religion, c’est tellement confortable. On dit oui, on n’a plus qu’à se laisser aller. Finies l’angoisse de mort, les questions existentielles, l’évidence du monde, son irrationnalité.

 

 

 

 

– En ignorant la religion, vous en ignorez tous les principes. Humilité, de celui qui s’en remet à un Dieu pour juger s’il est digne d’être accepté parmi ceux qui seront sauvés, charité, envers les autres, amour, envers les siens. Si vous pouviez interdire les religions…

– Surtout pas, malheureux ! Ce n’est pas interdisable. L’homme s’en sort tout seul, ou il ne s’en sort pas. Personne ne peut l’éviter à quelqu’un d’autre. C’est totalement, exclusivement, définitivement, individuel.

 

 

– Je communique à la Cour la liste des lieux, édifices et objets associés, toutes religions confondues, dont mon client a soutenu financièrement la sauvegarde et la restauration.

   Silence. Elle reprend, tandis qu’un secrétaire vient prendre le document pour le porter aux juges.

– Il y a les montants et dates des virements, les comptes bancaires anonymes d’où ils ont été effectués et ceux des organismes qui ont assuré la gestion de ces opérations. Comme vous le verrez, mon client n’a jamais versé un cent pour la construction d’un seul nouveau lieu de culte, estimant que s’il n’avait aucune raison d’encourager l’Humanité à se figer dans la religion, il convenait d’éviter de perdre ce qui appartient, aussi, à son Histoire et à son patrimoine artistique. Les feuillets suivants sont un extrait des organismes et structures d’assistance et de développement éducatifs, hospitaliers, culturels, de toutes origines, pays, sociétés, qu’a subventionnés, parrainés, créés, mon client, sur les cinq continents. 

 

 

 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 01:28

la lapidation… Nous sommes tous totalement révoltés face à cette coutume barbare, c’est toujours un spectacle d’une effroyable sauvagerie, le summum d’un œdipien non-résorbé, obtenu par la suppression de toutes les autres femmes qui pourraient influencer le comportement maternel vers une désidéalisation...

 

 

 

...une fosse d’une vingtaine de mètres de diamètre, profonde d’un mètre, entourée d’un mur d’un mètre de haut. Elle se trouve ainsi en contrebas par rapport au rang serré de femmes masquées qui ont été postées derrière le mur. La largeur de la fosse a été calculée pour qu’un maximum d’exécutrices puissent lancer leur projectile en même temps et qu’ils atteignent leur cible avec un maximum d’effets. Trop près, il aurait pu y avoir échange de regards avec la victime, trop loin, les tirs seraient inefficaces.

 

 

 

   La cérémonie punitive se déroule en trois temps. Une première vague de femme voilées jusqu’aux pieds – donc inidentifiables – commencent à lancer les pierres mises à leur disposition. Mais sans conviction. A tel point que la plupart des pierres tombent autour de la jeune femme qui tente, en tournant la tête dans tous les sens, de voir celles qu’il lui faudrait éventuellement éviter. Devant ce manque d’enthousiasme, visible au début de la scène, les responsables de cette exécution ont eu une idée lumineuse, dont la mise en pratique a été coupée du film, mais dont les témoignages que nous avons recueillis nous ont permis de reconstituer le déroulement. Ils ont mêlé aux femmes voilées des hommes habillés de la même façon, afin de remettre de l’ordre dans le bataillon, en montrant l’exemple. Pour des hommes plus orientés vers la guerre, une religion déshumanisante et l’intolérance sociale, comme principaux piliers de leur éthique, une argumentation solide a dû être clairement exposée ou fortement imposée pour les convaincre de se vêtir ainsi.

 

 

 

...d’ethnies où le son Hel, Hal ou Hol, pour Dieu, est plus chuinté qu’expiré. L’analyse linguistique n’est pas seulement teintée de culture religieuse, elle l’est aussi de particularités régionales qu’on ne peut ignorer. Les multiples traductions que nous avons pu faire présentent toutes une notion de « sacré », ce qui nous porte à croire que nous avons opté pour la bonne hypothèse de réflexion. Pour l’heure, toutes les pistes autour de ces mots nous mènent au même endroit : ces mots désignent la manifestation concrète sous laquelle serait apparue une divinité acceptable dans ce milieu, milieu avant tout caractérisé par le rejet de tout succédané au divin établi, qui sanctionne fortement ce qui ne correpond pas strictement aux canons officiels en la matière. A l’appui de cette explication que nous avons de ce phénomène mystique comportemental, se trouve le fait que, alors que la religion majoritaire locale interdit toute représentation du dieu auquel elle est dédiée, elle n’a pu empêcher la circulation d’une idole – qui semble être assez éloignée de celles communément employées depuis Cromagnon jusqu’à aujourd’hui.

 

 

 

   Le lendemain, alors que personne n’avait veillé son corps enveloppé dans un linceul, on aurait retrouvé le linge vide… Il est évident que, si cette version nous touche beaucoup, c’est parce que c’est celle que nous voulons entendre. Elle nous rappelle quelque chose sur quoi est bâti notre religion depuis son origine. C’est évidemment à nous qu’elle correspond le plus. Mais en même temps, elle nous embarrasse, car nous avons une explication, trop évidente aussi, à ce remake : c’est à nous que le message – car là nous sommes sûrs qu’il y en aurait un – serait destiné. Et la première chose que nous voyons dans cette nouvelle version, c’est le nombre important de similitudes, par rapport aux différences, avec l’originale, qui s’est déroulée il y a deux mille ans. Et au-dessus de ces différences circonstancielles – le lieu, le jour, la logistique préparatoire, etc. – se trouve celle qui nous semble de très loin la plus importante : contrairement à ce qui s’est passé deux mille ans plus tôt, aujourd’hui, c'est une femme qui est le cœur de cette saga.

 

 

 

   Une femme voilée selon les mœurs locales, donc inidentifiable, serait venue prendre le corps de la jeune femme, enveloppé dans une couverture, et après l’avoir porté sur ses épaules pendant des dizaines de kilomètres dans le désert et la montagne – la performance physique est difficile à confirmer –, l’aurait abandonné quelque part aux rapaces et autres nettoyeurs de charogne. Etant donné le délai très court dont nous disposons pour confirmer cette version avant que toute trace disparaisse, nous avons lancé une opération, avec des arguments financiers indiscutables, pour que soient abattus et analysés tous les animaux de la région afin de déterminer s’ils ont récemment ingéré de la viande humaine. L’idéal serait, au-delà de seulement détecter la présence dans leur organisme de protéines et de composants sanguins n’appartenant pas à leur espèce, d’en récupérer un échantillon à fin d’analyse, ce qui nous permettrait peut-être d’en apprendre un peu plus sur le métabolisme de cette personne… Il n’y a pas beaucoup d’ours dans cette région du globe, mais même s’il n’en restait qu’un seul, et qu’il a seulement dévoré quelques kilos de la chair de cette femme, nous aurons sa peau. 

 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 00:47

   La femme qui avait suivi la peluche des yeux, tourna brusquement la tête vers Lala, qui lui fit un grand sourire et tendit son index devant ses lèvres pour lui faire comprendre de ne rien dire.

   Lala attrapa son sac, s’allongea sur le matelas, posa la peluche sur son sac, en guise d’oreiller, et ferma les yeux.

  La femme, pétrifiée, ignorant quelle énergie avait coûté cette démonstration, regarda Lala s’endormir, les deux mains jointes près du menton. Il lui fallût quelques instants avant de se dire que, soit cette femme était une magicienne, mais elle n’y croyait pas tellement, en tout cas pas de cette façon-là, soit elle était le diable, ou une femme du diable, et ça lui semblait contradictoire avec… le sourire et le doigt. Le diable, ou ses incarnations, sont effrayants, terrifiants, ils viennent des enfers, dans le feu et les flammes, chercher quelque proie à y entraîner. N’ayant pas assez de recul intellectuel et culturel pour comprendre que l’image qu’elle avait du Mal s’appuyait sur une myhologie merdique dont on l’avait nourrie depuis des générations, reflétant ce qu’il y a de plus malsain en l’homme – entre autres, peur, culpabilité inopportune, égoïsme, sur les étagères du haut, brutalité, violence, animalité, sur les étagères du bas – elle ne se dit même pas que le Diable, censé l’attaquer de face, pouvait s’être déguisé en une grande jeune femme blonde aux yeux bleux, américaine, sensuelle, vivant hors de toute autorité masculine. Le sourire et le doigt, comme pour partager un secret, ça ne correspondait pas au Diable, qui lui aurait sauté dessus sans attendre.

   Elle quitta la pièce précipitamment. Lala dormait. Son esprit commençait à se glisser hors des murs.  

 

 

 

 

   Elle devait être jugée, et serait condamnée, pour être une pécheresse, une occidentale ignorant l’islam, une femme qui n’acceptait pas la place inférieure à laquelle elle devait se tenir, une femme qui n’obéissait pas, qui refusait d’être un objet, un utérus silencieux, un vagin dans lequel on se vide sans autre formalisme que la coutume, les textes de référence, la culture sociale. Mais le deal avec les occidentaux était de respecter un formalisme présentable, loin du sang, de la violence, de la barbarie habituelle des attentats laissant des corps anonymes déchiquetés sur les trottoirs. Il ne fallait pas que l’on puisse dire que l’Occident acceptait la brutalité physique vis-à-vis des femmes, qu’il fermait les yeux innocemment, qu’il encourageait la bestialité pseudo-religieuse. Et dans ce pacte, chacun était d’accord, sachant qu’il n’en tirerait profit qu’en l’appliquant pleinement.

 

 

 

 

– Si une femme essaie de me toucher, je lui casse la tête. Si un homme essaie de me toucher, je le tue. Compris ?

   Difficile de lire quelque chose dans les yeux sombres, mais la femme réussit à rester calme.

– Les hommes ne vous toucheront pas. Ici, la religion est respectée, ils n’ont pas le droit de…

– Ici, ailleurs, partout, ils n’ont pas le droit parce que je ne leur donne pas le droit. Ce n’est pas la religion qui décide pour moi ce que je suis et ce que je veux, c’est moi. Vous acceptez d’être une esclave, moi non. 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 00:27

...à nous pauvres humains, qui n’avons pas d’autres aptitudes pour aller faire nos conneries ailleurs, mais ça, c’est qu’une question de temps. Savoir si celui qu’on mettra à trouver le moyen d’aller foutre la grouille partout sera inférieur à celui qu’on mettra à la rendre inhabitable, comme un oiseau qui remplirait son nid de merde jusqu’à s’y engloutir, toute la question des temps futurs est là… 

Partager cet article
Repost0
21 novembre 2010 7 21 /11 /novembre /2010 00:10

Le monde reprit son ordre. Son ordre humain.

A la frontière du Cachemire, un chien pakistanais mordit une vieille femme indienne, à moins que ce fusse le contraire, un vieux chien indien mordit une femme pakistanaise, ou une vieille femme pakistanaise mordit un chien indou, ou un chien indo-pakistanais se mordit la queue, on ne se perdit pas à rechercher quelque précision dans l’incident, la seule chose qui comptait était qu’il devint prétexte à une reprise rapide et musclée des affrontements entre les zetnies locales. Comme à l’accoutumée, chacune se livra à toute la violence qu’elle put, regrettant de ne pas en disposer davantage. Le seul objectif officiel étant de récupérer le Cachemire, et peu importait l’avis des cachemirois, chacun des clans arguant que la majorité était de son côté. S’ils n’avaient choisi cet argument, ils en auraient trouvé un autre, tout aussi débile. L’Histoire, le passé, la résolution douze millions quatre cent huit mille trois cent vingt cinq virgule deux non respectée, la frontière au siècle passé, ou celui d’avant, enfin celui de quand ça les arrangeait, n’importe quoi aurait fait l’affaire, l’important n’était pas le prétexte, c’était continuer à tirer sur ceux d’en face. Discrètement mais vivement encouragé par les politiciens actionnaires des sociétés adéquates, le marché du matériel militaire revint petit à petit à sa grandeur d’antan, car si les armes ne libèrent que rarement ceux qui les achètent, elles enrichissent toujours ceux qui les vendent.

D’autres, qui n’avaient pas compris non plus que la guerre n’est pas du côté de la vie, reprirent aussi leur petit bonhomme de chemin, comme au bon vieux temps d’où qu’on se foutait sur la gueule, parce que ça s’est toujours fait, parce que l’Histoire – avec une grande hache, pour mieux décapiter, et une grande tache, bien saignante –, parce que c’est lui qu’a commencé, parce que c’est un ennemi du peuple, un ennemi de ma religion, un ennemi de mes amis, un ami de mes ennemis, un ami des ennemis de mes amis, la preuve, il habite de l’autre côté de la frontière, il parle pas ma langue, il parle ma langue mais il est différent, il n’est pas comme moi, il ne croit pas aux mêmes choses que moi, il n’a pas le même dieu que moi, il a le même dieu que moi mais il ne le révère pas comme il faut, raye la mention inutile ou ajoute celles que tu veux, tu peux changer l’étiquette sur la boîte, dedans c’est toujours la même connerie, alors...

   L’ordre humain.

   Sous-ordre des imbéciles.

   Quelques incorrigibles malades mentaux, bien encadrés par des flippés, par désœuvrement spirituel, ou simplement par neurone fondu, se firent sauter sur des places de marché, dans des bus, n’importe où pourvu qu’il y ait des gens, car sinon ça compte pas, le paradis imaginé et attendu, c’est seulement si t’exploses deux ou trois douzaines de passants. Moins, tu continueras à te pignoler sur ton nuage en te racontant toutes les histoires que tu veux. Au-dessus, tu peux prétendre aux vierges qui se prosternent à tes pieds, attendant ton bon vouloir. Surtout ça, ton bon vouloir. Tu vas commander aux autres, et ils vont t’obéir, et t’adorer. Quand tu te rendais vaguement compte avant, que t’étais sous-merde, sans importance sur rien, inexistant pour tout dire, tu vas être tout-puissant, donner un sens au monde. Enfin ! Finie, la frustration, insupportable pour ton petit ego qui constitue tout ton monde – ne parlons pas d’univers – de ne pas avoir ce qu’a l’autre. Finie, l’angoisse de mort. Car la toute-puissance que tu crois te donner a pour corollaire l’éternité.

   Si l’idéalisme n’est pas qu’enfantin, il reste puéril.

   On va leur filer des bombes alors qu’il leur faudrait un psy. C’est trop tard pour les coups de pompes dans le cul.

   Les chinois de Pékin relancèrent toutes les combines qu’ils purent pour « récupérer » – ? –, par la force si « nécessaire » – ? –, Taïwan, les chinois de Taïwan, y compris ceux qui n’en avaient absolument pas envie, mais eux, ces sales traîtres, on ne leur demandait pas leur avis. Argument de base : l’île a toujours été à eux.

   Même argument de propriété « préalable » donc définitive pour le Kosovo, le machinland, le trucbalistan, le machinchose démocratique, qu’on veut pas partager, comme un gosse déjà esquinté, malheureux, qui ne veut pas partager, avec personne, son jouet à lui tout seul.

   Pour le Tibet, y aura pas de casse, les habitants alignent quatre chamois et un lama. C’est de la cavalerie ultra-légère. Même pas besoin de les foutre dehors, suffit de les absorber. En quelques générations, ils seront gommés.

   Les palestiniens recommencèrent à se tirer des bourres entre « factions ». « Hystéro bleu à hystéro rouge, vous me recevez ? Et hystéro jaune, il est où ? Quoi ! Il a une mitraillette neuve ? Ben nous, on a des roquettes ! Ouais ! Même qu’on va les lancer ce soir. Vous le verrez bien, y’en a une sur dix qui part pas l’autre côté et retombe chez nous. »

   Que de l’ordinaire, du quotidien, du banal. De la haine ordinaire. Habituelle, millénaire, fondamentale et essentielle. Les quatre chameaux de l’apocalypse.

 

 

   Il est tellement facile de faire croire aux gens ce qu’on veut. La manipulation par l’information est depuis si longtemps passée dans les mœurs humaines. Tellement plus efficace que la cœrcition. Bien meilleur rendement. Et la manipulation est tellement simple à mettre en œuvre, tant sont nombreux les leviers par lesquels on peut la pratiquer. La religion, l’argent, en sont les premiers moyens, tellement l’angoisse de mort et la cupidité, quand ce n’est pas la pauvreté, sont répandues dans tous les groupes humains. Il suffit de savoir ce que les hommes attendent, n’ont pas, donc convoitent, puis de leur promettre, parfois allant jusqu’à y croire soi-même, qu’ils l’auront. Et comme les pignoufs en-dessous, incapables de lucidité suffisante pour oser préjuger de la réalité à venir, n’ont pas la présence d’esprit de déléguer la gestion de leur sort à qui leur parlerait de doute, ils s’accommodent de ces promesses, qui correspondent tellement plus à ce qu’ils ont envie d’entendre. Quand on croit les choses, c’est comme si elles existaient.

   C’est ainsi depuis toujours, et il n’y a aucune raison que ça s’arrête.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de vraiment-trop-cons.le-livre.over-blog.com
  • : Le nom de ce blog est celui d'un roman qui n'a pas encore trouvé d'éditeur. L'histoire de quelques échantillons d'hommes, pris depuis toujours dans leur spirale sans issue. Des extraits sont disponibles dans la catégorie "Le livre: EXTRAITS", avec un peu de cons déments autour, pour rehausser le goût.
  • Contact

Recherche